Le VDI cotise-t-il pour la retraite ?
Le statut de VDI comporte bien des avantages, parmi lesquels le fait de pouvoir être indépendant tout en bénéficiant d’une couverture sociale. Mais les cotisations versées par un VDI donnent-elles droit à la retraite ? Découvrez comment gérer la retraite en tant que VDI.
Le statut de VDI
Quel est le statut d’un vendeur à domicile ? Comment est payé un VDI ?
Le statut du VDI, comme sa rémunération, dépend du contrat qu’il signe avec l’entreprise qu’il représente. Deux statuts sont fréquemment utilisés pour encadrer l’activité de VDI :
- Le statut de vendeur mandataire : sa rémunération est la somme des commissions versées et fixées par l’entreprise d’après les ventes de produits ou services réalisées (le taux s’applique sur le chiffre d’affaires du VDI et est généralement compris entre 20 % et 35 %).
- Le statut d’acheteur-revendeur : il fixe lui-même les prix de vente des produits. La marge qu’il dégage sur ses ventes définit alors sa rémunération.
Quelles sont les obligations pour les VDI ?
Le statut de VDI simplifie les formalités. Cependant, le métier de vendeur à domicile indépendant étant très réglementé, le VDI est tenu à quelques obligations :
- Déclaration d’activité au démarrage ;
- Déclaration de revenus ;
- Immatriculation en cas de dépassement du seuil du seuil légal de chiffre d’affaires durant 3 années consécutives. L’inscription à un registre professionnel se fait alors auprès du RSAC (Registre Spécial des Agents Commerciaux) pour les vendeurs mandataires et au RSC (Registre du commerce et des Sociétés) pour les acheteurs-revendeurs.
À savoir : un VDI non immatriculé est assimilé à un salarié et dépend du régime de la Sécurité sociale. Dès lors qu’il est inscrit à un registre professionnel, il est affilié au régime général des travailleurs non-salariés (TNS).
Quelles cotisations pour le VDI ?
Que vous exerciez un emploi de VDI à temps plein ou qu’il s’agisse d’un cumul d’activité, le statut VDI donne droit à des prestations quasi identiques à celles d’un salarié.
Devenue une activité à part entière, l’activité de VDI offre une couverture sociale grâce aux cotisations versées : assurance santé (maladie, maternité…), assurance vieillesse (retraite), allocations familiales, accidents du travail, CSG…
Cependant, le statut VDI n’ouvre pas droit aux allocations chômage en cas de cessation d’activité. En effet, le vendeur à domicile indépendant ne cotise pas au régime d’assurance chômage.
De même, le VDI ne verse pas de cotisations à une caisse de retraite complémentaire.
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Les taux de cotisations du VDI
Les taux de cotisations d’un VDI suivent un barème progressif, qui augmentent avec les revenus (bruts par trimestre) :
- Le VDI dont le revenu est inférieur à 606 € brut par trimestre bénéficie d’une exonération de cotisations ;
- Un VDI qui perçoit une rémunération brute par trimestre comprise entre 606 € et 1 616 € verse des cotisations forfaitaires ;
- Pour des revenus compris entre 1 616 € et 5 454 € brut par trimestre, les cotisations sont calculées sur la base d’une assiette forfaitaire par paliers, avec application des taux de droit commun ;
- Avec une rémunération supérieure ou égale à 5 454 € : les cotisations sont calculées selon le droit commun, par rapport au revenu réel du vendeur à domicile.
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La validation des trimestres pour les droits à la retraite
Le VDI acquiert donc des droits à la pension de retraite en fonction de ses revenus.
Pour valider un trimestre de droit à la retraite, il faut atteindre une rémunération d’un montant minimum de 150 fois le SMIC horaire.
Soit un revenu qui s’élève au moins à 1 690,50 € par trimestre, pour pouvoir valider 1 trimestre de droits à la retraite (ou 6 762 € pour l’année, pour valider 4 trimestres de droits à la retraite).
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