Comment est payé un VDI ?

Les droits et devoir du VDI

L’activité VDI, étant reconnue par l’Etat, octroie au VDI le droit à une protection sociale. Il est assimilé-salarié au regard de la Sécurité Sociale et n’est pas affilié au RSI.

Cependant, il est indépendant au regard de l’Administration Fiscale et est donc considéré comme non salarié par rapport au droit du chômage. Il ne côtise pas pour son assurance chômage et ne pourra donc pas percevoir d’indemnisation Pôle Emploi. Il a cependant le droit à la retraite, en fonction des rémunérations.

En savoir plus sur le statut de Vendeur à Domicile Indépendant sur le site du Service Public.

Contrat VDI : lequel choisir ?

Le VDI est lié à l’entreprise qui lui confie la vente de ses produits et services par un contrat. Deux types de contrats majoritaires existent : le contrat VDI mandataire et le VDI acheteur-revendeur.

Contrat VDI mandataire

En choisissant le contrat mandataire, le VDI n’achète pas de stocks. L’entreprise accorde au vendeur le droit de prendre les commandes en son nom et pour son compte. Il n’a aucun stock à gérer et c’est donc le contrat le moins risqué pour le VDI.

C’est l’entreprise qui fixe la rémunération du mandataire. Le salaire perçu est en fait une commission définie par l’entreprise sur le chiffre d’affaires réalisé par le VDI mandataire.

Au niveau de sa déclaration de chiffre d’affaires, le VDI mandataire doit déclarer ses commissions dans la catégorie Bénéfices Non Commerciaux (BNC). Pour bénéficier de la franchise de TVA et du régime fiscal de la micro-entreprise, le VDI mandataire doit déclarer un montant brut annuel inférieur à 33 200€.

En savoir davantage sur notre article spécial VDI mandataire

Contrat VDI acheteur-vendeur

Le VDI acheteur-vendeur doit, quant à lui, acheter les stocks et les revendre par la suivre. C’est lui qui fixe les prix librement, dans la limite du prix maximum conseillé. Ce type de contrat VDI implique plus de risque mais l’investissement financier du départ peut néanmoins permettre d’enregistrer une marge plus intéressante.

La marge que le vendeur se fait représente son salaire. Le chiffre d’affaires annuel doit être inférieur à 82 800€ et les commissions d’animation inférieures à 33 200€. Les marges doivent être déclarées en tant que Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) tandis que les commissions d’animations doivent être déclarées en tant que BNC.

Les avantages du statut de VDI

Il y a plusieurs avantages à devenir Vendeur à Domicile Indépendant :

       - L’activité VDI s’adapte à la vie du VDI : il s’organise comme il le souhaite.

       - Il devient son propre patron : il n’y a pas de méthodes de travail ni d’horaires imposés. Le VDI gère librement son activité et ses objectifs financiers, sans directives de l’entreprise.

       - Rémunération en fonction de la motivation : le chiffre d’affaires généré dépend de l’implication du VDI. Plus il est impliqué, plus il gagne.

       - Ni diplôme ni expérience requis : tout le monde peut devenir VDI et réussir en s’en donnant les moyens !

La rémunération du VDI

•        Les revenus du VDI

La rémunération d’un VDI (Vendeur à domicile indépendant) ne lui est pas versée sous forme de salaire, d’un montant fixe chaque mois. Les revenus du vendeur indépendant, qui exerce une activité de vente à domicile, dépendent de son chiffre d’affaires et de son statut. 

Quel est le statut du vendeur à domicile ?

-        Le vendeur mandataire perçoit une commission en fonction du chiffre d’affaires hors taxe réalisé sur les ventes de produits ou services. C’est l’entreprise qui fixe le taux de commission (généralement, entre 20 % à 35 %).

-        Le VDI acheteur-revendeur, fixe lui-même les prix des produits. La marge qu’il dégage sur ses ventes définit sa rémunération.

En plus des commissions de vente, certaines entreprises proposent une commission d’animation à ses vendeurs. Ainsi, les VDI qui souhaitent s’impliquer dans le recrutement, la formation et l’animation d’une équipe de vente, perçoivent une commission d’animation pour les ventes réalisées par les vendeurs de leur équipe.

•        Objectifs de ventes et rémunération d’un VDI

À la différence du VRP (Vendeur, Représentant et Placier) qui est salarié de l’entreprise, le VDI n’a pas d’objectifs commerciaux, c’est-à-dire pas de quotas de vente minimum à réaliser. Toutefois, sachez que la rémunération d’un VDI est proportionnelle au nombre de ventes effectuées.

L’entreprise peut aussi mettre en place des challenges commerciaux ou des paliers à franchir. Ces actions, qui visent à augmenter les ventes, donnent la possibilité aux VDI d’accroître leurs revenus et de recevoir des cadeaux. 

•        La gestion des frais d’un VDI

Les charges d’un vendeur à domicile indépendant peuvent être conséquentes. Surtout pour les VDI ayant le statut d’acheteur-revendeur, qui doivent se constituer un stock de produits pour les vendre.

Achat de produits, coût de déplacement… qui engage les frais lors d'une vente à domicile ? C’est le vendeur lui-même qui avance les frais nécessaires à l’exercice de son activité.

Notez toutefois qu’un abattement fiscal de 34 % peut être accordé pour les frais professionnels dans le cadre d’un contrat de vendeur mandataire, et de 71 % pour un contrat d’acheteur-revendeur.

•        Les obligations du VDI liées à sa rémunération

Déclaration d’activité, fiscalité, TVA, les revenus d’un vendeur à domicile indépendant peuvent donner lieu à diverses opérations : quelles sont les obligations pour les VDI ?

o   Déclaration de revenus VDI

Les revenus perçus en tant que vendeur à domicile indépendant doivent faire l’objet d’une déclaration annuelle.

Qu’il s’agisse d’une activité principale ou secondaire, les revenus engendrés par votre activité de VDI sont à communiquer à l’administration fiscale au titre de :

-        Bénéfices non commerciaux (BNC), si vous êtes vendeur mandataire

-        Bénéfices industriels ou commerciaux (BIC), si vous êtes acheteur-revendeur

o   Déclaration d’activité VDI

Au-delà d’un certain seuil de chiffre d’affaires réalisé, les vendeurs à domicile indépendants sont tenus de s’inscrire auprès du registre professionnel correspondant :

-        Le RSCA (registre spécial des agents commerciaux) : dans le cadre d’un contrat de vendeur mandataire

-        Le RCS (registre du commerce et des sociétés) : pour les vendeurs ayant le statut d’acheteur-revendeur

Les 2 conditions qui rendent l’immatriculation obligatoire du VDI sont :

-        Exercice de l’activité de VDI durant 3 années civiles consécutives (même par intermittence)

-        Rémunération brute annuelle perçue supérieure à 21 996 €, pour chacune de ces années

Dès lors qu’un VDI est immatriculé au RSCA ou au RCS, il ne dépend plus de régime de la Sécurité sociale mais du régime général des travailleurs non-salariés (TNS).

o   Franchise de TVA

Au même titre que les micro-entreprises, les vendeurs à domicile indépendants peuvent être exonérés de la TVA, à condition qu’ils ne dépassent pas un certain seuil de chiffre d’affaires :

-        36 800 € pour un mandataire

-        91 900 € pour un acheteur-revendeur

Les documents (comme les factures, etc.) doivent alors porter la mention « TVA non applicable, article 293 B du CGI ».

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